La Federación Estatal de Lesbianas, Gais, Trans, Bisexuales, Intersexuales y más (FELGTBI+) ; Chrysallis, Asociación de Familias de Infancia y Juventud Trans* et Fundación Triángulo célèbrent l’approbation finale de la loi Trans et LGTBI+. Selon le président de la fédération d’État LGTBI+, Uge Sangil, « cette législation place une fois de plus l’Espagne parmi les pays à l’avant-garde des droits des LGTBI+ ».

En ce sens, elle assure que « nous avons obtenu une loi qui se situe parmi les six ou sept plus avancées dans la reconnaissance des droits des adultes en matière de trans et parmi les quatre ou cinq plus avancées dans la reconnaissance des droits des mineurs ».

Cependant, elle rappelle que « bien que les personnes non binaires aient été laissées de côté dans cette loi, nous, en tant qu’organisations, continuerons à travailler pour la reconnaissance de nos identités et pour le respect de nos droits ». Il explique également que « cette loi n’est qu’un premier pas vers la reconnaissance des droits de l’ensemble du groupe, mais l’égalité réelle ne deviendra effective que si nous continuons à nous battre pour l’avancement des droits et leur mise en œuvre ».

Pour sa part, le président de la Fundación Triángulo, José María Núñez, célèbre ce succès de l’activisme et assure que « après toutes ces années de lutte, aujourd’hui, enfin, nous voyons cette loi approuvée au premier tour au Congrès. Aujourd’hui, la majorité parlementaire, à l’image de la majorité sociale dans la rue, est favorable à la reconnaissance de la dignité des personnes trans et à une législation qui compense des années de maltraitance sociale, tout cela grâce à une énorme mobilisation des citoyens ».

« La vie des personnes trans et LGTBI, et le fait de faire usage des droits auxquels nous avons droit, seront la réponse à toute la désinformation que nous avons connue au cours du processus et qui a ralenti le processus d’approbation », ajoute-t-elle.

De même, la présidente de Chrysallis, Ana Valenzuela, explique que, sous la pression de ces quatre années et en descendant dans la rue, « nous avons obtenu la dépathologisation et l’autodétermination du genre pour les personnes trans, afin qu’elles puissent voir leur genre reflété sur leur carte d’identité sans avoir besoin de témoins, de rapports, de diagnostics, de tests ou de traitements hormonaux obligatoires ».
« Nous avons également réussi à faire en sorte que les mineurs âgés de 16 et 17 ans puissent changer librement de sexe sur leur carte d’identité, et que les mineurs âgés de 14 à 15 ans puissent le faire accompagnés de leur famille, ce qui ne figure actuellement que dans trois textes de loi au niveau international. Nous avons également réussi à faire en sorte que les mineurs puissent changer de nom à tout âge, afin de faciliter leur transition sociale », ajoute-t-il.

En plus des réalisations déjà mentionnées, avec l’approbation de la loi Trans et LGTBI:

  • Les migrants transgenres qui n’ont pas pu changer leur sexe enregistré dans leur pays pourront le faire en Espagne, même s’ils n’ont pas la nationalité espagnole, et ce sera l’État espagnol qui accréditera la situation de leur pays.
  • Les subventions aux organisations qui encouragent la LGTBIphobie seront interdites.
  • L’assistance à la procréation sera garantie pour les femmes lesbiennes, bisexuelles et transgenres ayant une grossesse.
  • Les personnes transgenres ayant une capacité de gestation.
  • Les couples de femmes non mariées pourront avoir leurs filles, leurs fils et leurs fils sur un pied d’égalité avec les couples mixtes, sans avoir besoin d’adopter.
  • Les couples non mariés de même sexe peuvent adopter dans les mêmes conditions que les couples mixtes.
  • La mutilation des bébés intersexués sera interdite. Bien que toutes les demandes du collectif intersexe n’aient pas été satisfaites, puisqu’il était demandé que leur sexe ne soit pas enregistré avant l’âge de dix ans, et finalement ce sera à partir de l’âge d’un an.
  • L’État pourra imposer des sanctions administratives pour condamner les discriminations, qui ne sont pas en soi un crime, à l’encontre des personnes LGTBI+, y compris un régime de sanctions.
  • La loi interdit, avec des sanctions administratives, les thérapies de conversion. Il reste à s’assurer que ces thérapies ont une sanction pénale spécifique, car la loi ne réforme pas le code pénal.
  • Des progrès sont réalisés en matière de protection contre la violence à l’égard des couples de même sexe. Des droits sont garantis aux victimes de cette violence, tels que l’aménagement du temps de travail, la mobilité géographique et le changement de lieu de travail par les employeurs.
  • En plus de tous ces points, des progrès sont réalisés dans les politiques publiques actives pour une égalité réelle et effective pour le collectif LGTBI+.