Nous partageons ce communiqué de presse, d’un grand intérêt pour notre mémoire historique. Notre groupe de mémoire LGTBI+ a participé à ce projet en collaborant à certaines interviews de « sexiliés » à Sitges.

NOTE :

La Fondation Pedro Zerolo, en collaboration avec cinq entités LGTBI catalanes et l’Association Pasaje Begoña, a réalisé cette étude pionnière.

Pour la première fois, une étude sans précédent est réalisée dans notre pays. Il s’agit de la migration de personnes LGTBI qui, entre 1965 et 1975, ont quitté leurs villages et petites villes d’origine pour se rendre à Barcelone et dans sa région métropolitaine.

Malgré les lois répressives de l’époque, Barcelone était une référence pour sa réputation de ville ouverte, avec de nombreux lieux de cabaret et de revue, ainsi que pour l’anonymat et le moindre contrôle social que toutes les grandes villes et leurs régions métropolitaines impliquent.

Cette migration due à la fuite de la pression et de la discrimination sociale en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre est appelée sexilio.

Cette étude pionnière est une initiative de la Fondation Pedro Zerolo, en collaboration avec cinq entités LGTBI catalanes : Casal Lambda, Entenem Santa Coloma, Fundació Enllaç, Grup d’Amics Gais (GAG) et l’Horgull de l’Hospitalet del Llobregat.

L’approche méthodologique suivie repose sur une combinaison de collecte de témoignages oraux et de consultation de sources d’archives. Pour cela, les dossiers des Tribunaux de Vagabondage et de Malfaiteurs et de Dangereux Sociaux de la Cité de la Justice de Barcelone ont été consultés ; des entretiens approfondis ont été menés avec des personnes arrivées à Barcelone cherchant une plus grande liberté, ainsi que des enquêtes, toujours dans l’anonymat et la protection des données requise par la loi.

Le projet a reçu le soutien de la Direction Générale de la Mémoire Démocratique. Cette étude est dirigée par le professeur d’anthropologie de l’Université Pablo Olavide de Séville, Rafael Cáceres Feria, spécialiste du genre et de la sexualité par le biais de l’Association Pasaje Begoña ; le travail sur le terrain est réalisé par le professeur d’anthropologie de l’Université de Barcelone, expert en sexualité, Jordi Mas Grau. Le projet est coordonné par le vétéran militant barcelonais, Jordi Petit.

Vous trouverez ci-joint le questionnaire qui structure le suivi des personnes LGTBI ayant effectué leur sexilio entre 1965 et 1975 vers Barcelone et sa région métropolitaine.

Pour plus d’informations : sexilio@fundacionpedrozerolo.es

Jordi Petit : 649 44 12 03, jpetit@fundacionpedrozerolo.es